Bafoussam : Accompagnement des établissements scolaires dans le chantier de la lutte contre la délinquance et la corruption.

C’est le cheval de bataille du Réseau ZENU NETWORK à travers le Programme d’Education à la Citoyenneté Active et à la Culture. Son Coordonateur, Flaubert DJATENG était face à la presse. Ceci dans le cadre du Club de la Presse, une activité du Club Média Ouest (CMO).

 

      Les derniers événements qui ont tenu en haleine l’actualité nationale dans la dernière semaine du mois de Mars 2019, méritaient que le Club Média Ouest et ses partenaires en fassent un fil rouge.  Le décès tragique du jeune  Blériot au  Lycée Bilingue de Déido – Douala.  

La goute d’eau qui a fait déborder un vase suffisamment plein et dont chaque molécule de son contenu se posait et pose encore au vu et au su de la communauté éducative.

Dans le cadre de l’une de ses activités dénommée Club de Presse, le CMO (Association des journalistes et communicateurs exerçant dans la région de  l’Ouest Cameroun) avait pour invité le 12 Avril 2019, Flaubert DJATENG, le coordonateur de  ZENU NETWORK.

Ce réseau des Organisations de la Société Civile (OSC) qui après une vaste campagne de sensibilisation des jeunes sur les risques des voyages clandestins vers l’occident, appuyé par les témoignages des rescapés et un film, a ouvert ses projecteurs sur la gouvernance en milieu scolaire. L’Objectif visé par Flaubert DJATENG, son équipe et ses partenaires relais étant d’assainir la gestion et le fonctionnement des établissements scolaires relevant des enseignements secondaires de l’Ouest et du Centre.

Ceci à la lumière des dispositions réglementaires. Entre autres domaines ciblés, la gestion des Associations des Parents d’Elèves et Enseignants (APEE), la corruption, l’indiscipline et la délinquance. Pour ce qui concerne des comportements déviants des apprenants, le coordonateur de ZENU NETWORK comme beaucoup d’autres analystes, interpelle  tous les acteurs de la communauté éducative. « L’indiscipline scolaire va croissant au point où on commence à tolérer l’intolérable. Les enfants sont capables de défier les responsables au vu et au su de tout le monde et ça passe. Les parents sont capables de se présenter à l’école et défier l’enseignant, défier les responsables au vu et au su de tout le monde et ça passe » a-t-il martelé dans son propos liminaire. Et pour affronter ces maux, il faut vaincre la peur « L’étude nous a montrés qu’il y a des choses  répréhensibles qui se font, mais que personne n’en parle. Notre hypothèse  c’est que  les gens ont peur. Là nous nous sommes dits que quelque chose doit être fait pour libérer la parole dans l’espace scolaire. Libérer la parole en milieu scolaire de manière à ce que ce qui se passe et qui ne respecte pas la déontologie est toute suite dénoncé, réprimandé et sanctionné » a préciser Flaubert DJATENG.

     Pour aborder ce monstre qui a affaibli le système scolaire voire éducation à force de l’éroder, le Réseau ZENU NETWORK s’est doté d’un ensemble des dispositifs qui a été présenté aux hommes et femmes de médias « ZENU NETWORK a présenté des outils conçus avec la délégation régional des enseignements secondaires.

Le drame qui a eu lieu à Douala nous permet de venir avec nos instruments pour montrer qu’on peut prévenir et contenir ce type de crise. Nous avons eu l’opportunité de présenter un dispositif qui s’appuie sur quatre piliers : Des Clubs d’Education Civique et d’Intégration National (CECIN) pour la sensibilisation, l’information autour des maux qui minent l’école, des boîtes à dénonciation pour permettre  de recueillir des dénonciations anonymes de la part des élèves sur tout ce qui se passe très mal dans l’espace scolaire, et également l’Observatoire de la gouvernance qui a des représentants des parents, des enseignants, de l’administration et également ceux des élèves pour mener des enquêtes autour des dénonciations pour s’assurer que ce qui est mis dans les boîtes est avéré et veiller  à ce que ceux qui ont commis les fautes soient sanctionnés. Un autre dispositif, c’est une personne relais qui est la personne de confiance chez qui on peut se confier si on a peur des représailles. Ces dispositifs peuvent permettre de contenir la délinquance et également faire la lumière sur les disfonctionnements qui sont dans l’espace scolaire.

Nous avons également présenté les guides qui sont mis à la disposition des parents d’élèves pour faire des APEE des associations responsables, engagées et surtout bien gérées sur le plan financier et  que ce ne soit plus des espaces à détournement. Que ces associations représentent et défendent les intérêts des parents, mais aussi contribuer à la qualité de l’éducation ».  Un dernier dispositif présenté au cours de ce Club de la Presse, c’est le Forum des Jeunes de Cameroun(FJC) qui se tient chaque année dans une ville du pays. Il rassemble 50 Jeunes par région, soit 500 au total pour parler des sujets de culture et de citoyenneté. 2019 sera  l’année de la 11eme édition du JFC.

© ouestmediainfo.cm : Alexis YANGOUA