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Ouest/ « Une commune, 1000 éleveurs ». Une initiative de la délégation régionale Ouest du MINEPAT pour contribuer à la relance de la SPAC.

La Société des  Produits  Avicoles  du Cameroun  (SPAC) a piqué du nez, seulement quelques mois après une inauguration pompeuse,  le 14 Octobre 2011 par Louis Paul MOTAZE  alors Ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire(MINEPAT). Cette usine d’abattage automatique et d’emballage de poulets,  aura coûté  un peu plus de 3 milliards de Francs CFA, au Gouvernement camerounais  et ses partenaires.

     Des personnes  avisées  avaient vu le ver dans le fruit, lorsque au cours de son inauguration à Bafang  le 14 Octobre 2011, elles avaient constaté la non implication du Ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales(MINEPIA)  et  de  l’inter profession Avicole,  dans le ficelage et la mise en œuvre du projet  de la Société des Produits Avicoles du Cameroun(SPAC). L’une d’elles nous fera d’ailleurs une confidence  à la chute d’une pertinente  analyse, en ces termes’’ Cette histoire n’ira pas loin, on a mis la charrue avant les bœufs’’. ‘’Oiseau de mauvais augure’’, pourraient lui rétorquer quelques esprits candides comme nous autres qui avions pris les propos des acteurs pour des paroles d’évangile. Chaque observateur  même profane, peut  aujourd’hui se faire une idée, au contact des  réalités. Huit ans après la coupure du ruban par Louis Paul MOTAZE, alors Ministre de l’Economie, de la Planification et l’Aménagement du Territoire (MINEPAT), les portes de la SPAC  sont toujours closes. L’ambiance qui règne sur ce site situé aux abords du tronçon qui lie le carrefour  Panchi  au quartier  Chefferie à  Bafang, est celle d’une concession  abandonnée. Cette structure  tant  vantée,  partage son quotidien avec  la broussaille qui la cerne.  Sur plus d’une quarantaine de personnels au départ, il n’en restait  qu’un seul. Le  gardien qui, lasse d’attendre la  réouverture chaque fois annoncée et finalement  renvoyée aux calendes grecques, a fini par abdiquer.

    Si à Bafang, personne n’ose en parler explicitement, certaines informations indiquent que, cet important  complexe agro industriel avicole  aura connu  juste  six(6) mois de fonctionnement  normal, avant de piquer du nez, trainant dans sa chute quelques créanciers. Un peu plus  de 3 milliards de Francs CFA, c’est le coût  total de l’investissement  avec  un appui du Japon à travers l’Etat du Cameroun  d’un montant de  500 millions de Francs CFA. Les  actionnaires sont  africains avec une majorité camerounaise.  Cette usine  d’abattage automatique et d’emballage de poulets  suivant  les principes ISO et  HALAL,  avait dit-on  une capacité nominale de traitement de 3000 poulets en heure, avec pour ambition de produire 15 millions de poulets par an. Pour un départ, la capacité de production avait été  fixée à 2500 poulets /jour. Les responsables de ce qui est désormais rangé dans la colonne d’éléphants  blancs, dont  le Président de son Conseil d’Administration(PCA) Christophe EKEN, continuent de justifier la fermeture ‘’ momentanée’’ de cette usine par le manque  de poulets c'est-à-dire la non disponibilité de la matière première. Notre analyste ne s’était pas laissé impressionner par la fanfare et les beaux discours décoratifs de la cérémonie d’inauguration. Il  avait vu juste en pointant  avec exactitude,  le vendre mou du projet. Questions  toutes  naïves : Pourquoi  avoir mis autant de milliards dans un projet dont les préalables n’étaient pas acquis ? Le Conseil d’Administration  et la Direction Générale de la SPAC, ont-ils mis en application l’une des activités du projet, qui consistait à apporter un appui aux producteurs indépendants  préalablement  sélectionnés et  recyclés à l’ITA (Institut des Techniques Agricoles) de Bafang.

Le Ministre Louis Paul Motaze qui avait engagé la confiance de l’Etat camerounais  auprès des partenaires de ce projet, en sa qualité de MINEPAT, a « glissé » au MINFI, laissant quelques fournisseurs pantois et la SPAC  dans son état comateux. Les questions sus citées renvoient à celle de la faisabilité d’un projet, qui en réalité aurait pu se passer de ce type de handicap par ce que implanté dans la région de l’Ouest – Cameroun, le plus  grand bassin avicole  de la sous région Afrique Centrale. L’ancien  MINEPAT le rappelait fort opportunément ce 11 Octobre 2011 ‘’Lorsque nous avons ce genre d’initiative, nous ne pouvons qu’applaudir. Je voudrais Monsieur EKEN (PCA de la SPAC), Mesdames et Messieurs les personnels, tous ceux et celles qui ont contribué pour la construction de cette usine, je voudrais vous dire que le gouvernement est fier de ce que vous avez fait, que le gouvernement a décidé de vous accompagner et le gouvernement vous accompagnera…Nous allons continuer de  suivre ce qui se passe ici et chaque fois que nous aurons la certitude que vous allez dans le bon sens, sur le droit chemin, je reviendrais pour apporter un autre appui. Comme a dit quelqu’un, il est plus facile d’arriver au sommet que de s’y maintenir. Ce qui a été fait est très important, ce qui reste à faire est beaucoup plus important, une usine comme celle-ci ne doit pas fonctionner par à-coups c'est-à-dire un coup on a des poulets, un autre coup on en a pas’’. La SPAC a-t-elle  évolué ‘’dans le bon sens, sur le droit chemin’’ ? Que non. 

La solution qui viendra de la Délégation Régionale Ouest du MINEPAT (DREPAT/Ouest)

    Elle pourra découler de la mise en œuvre des instructions du MINEPAT données à ces collaborateurs au cours de la conférence des services centraux et déconcentrés organisée à Yaoundé du 28 Janvier au 02 Février 2019. A cette occasion, Alamine  Ousmane MEY a  décliné la nouvelle politique  du département ministériel dont il a la charge, à travers un atelier d’échanges  avec au menu, trois thèmes :

  • La transformation structurelle de l’économie camerounaise pour accélérer la marche vers l’émergence.
  • Le rééquilibrage de la balance commerciale courante pour le développement du secteur prioritaire.
  • Le cadre stratégique opérationnel pour l’accélération de la marche vers l’émergence, la contribution du secteur privé.

Ainsi libellés, ces sujets débattus se résument à la recherche des solutions  aux difficultés qui entravent  l’atteinte des objectifs escomptés. Sur le plan régional, réunis le cadre de la restitution de ladite conférence, le délégué régional Ouest, Louis Roger Serges  FANKAM  DJOUMESSI et ses collaborateurs, après la compréhension de la problématique, ont élaboré de nouvelles stratégies. Il s’agira d’encourager la consommation locale et  d’intensifier l’exploration des pièges à devises. Ceci se traduit par des rencontres avec des acteurs du secteur privé de l’Ouest dans l’optique d’appuyer leurs expertises à matière de marketing et la communication. Il est sera question de susciter l’intérêt des citoyens à la consommation des produits locaux. Les actions similaires seront menées auprès des communes en vue de la mise sur pied des projets générateurs  de revenus. C’est ainsi qu’une réflexion a été menée dans le sens d’encourager et soutenir la relance de la SPAC de Bafang. Il s’agit de l’opération « Une commune, 1000 poulets »      

« Je crois qu’il y a une structuration de producteurs à la base qui devrait permettre à l’entreprise de fonctionner. En réalité, on nous a exposé une capacité de 2500 poulets/ jour. Si vous prenez que l’année c’est 365 jours, si on soustrait le dimanche soit 52 Jours, on a à peu près 313 jours multipliés par 2500 poulets, voilà la machine qui aurait permis à la SPAC de tourner sans difficulté. Malheureusement, les producteurs n’étant pas structurés pour cette production, toute suite on s’est rendu compte que la matière première n’est pas là. Dans notre concept, nous avons pensé qu’autour de la décentralisation, les communes étant les acteurs, le concept « une commune, 1000 éleveurs » peut permettre de résoudre le problème de la SPAC qui  reste celui de 2500 poulets à produire chaque jour. Il y a en 313 dans l’année, sans oublier que lorsque les qualités organo leptiques de votre produit ont quelques attraits pour les producteurs, vous pouvez être amené à doubler cette production. Le problème de fond, c’est que l’organisation de base n’a pas permis d’avoir 2500 poulets / jour sur 313 de l’année. Pour repartir, il faut organiser les producteurs, les éleveurs de la région de l’Ouest en les programmant pour que chaque jour 2500 poulets qui répondent aux  normes soient déposés à la SPAC et à des prix  qu’il faut. Voilà l’option qui nous semble indiquée pour relancer la SPAC ». Explique Louis Roger Serges FANKAM DJOUMESSI, DREPAT /Ouest.

©ouestmédiainfo.cm : Alexis Yangoua

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