20 MAI/AVENEMENT DE L’ETAT UNITAIRE AU CAMEROUN: EMPHASE SUR LE VIVRE-ENSEMBLE DANS L’ARRONDISSEMENT DE BAMENDJOU.

 

 

Le 20 mai de chaque année, représente un moment important dans la vie du Cameroun. Le 20 mai 1972. Cette date marque en effet la réunification. C’est donc le couronnement d’une bataille âpre dont le but premier était de fédérer les énergies des fils et filles de ce pays, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest autour d’un idéal commun. Le vivre-ensemble. Bref, la paix et l’unité.

Le soutien des membres de l’élite Bamendjou aux forces de maintien de l’ordre.

Se joignant aux autres 360 Arrondissements que compte le pays, Bamendjou, chef-lieu de l’Arrondissement qui porte le même nom, situé ans le Département des Hauts-plateaux, Région de l’Ouest a servi de théâtre à la commémoration du 46ème anniversaire de l’avènement de l’Etat unitaire. Puisque les forces de défense ont toujours occupé la première ligne dans cette célébration, cette unité administrative qui s’étend sur une superficie de 197 km2 a tenu à honorer les valeureux citoyens qui ont reçu mission de veiller sur les personnes ainsi que leurs biens. A savoir les hommes en tenue.

Cependant, les 34 269 Habitants (d’après les statistiques du recensement général de la population de 2005), sont anxieux. Au motif, le nombre insuffisant des éléments déployés dans les deux unités en charge de la sécurité, dont 05 policiers et seulement 04 gendarmes. Cet honneur a eux accordé se résume dans l’acte citoyen posé par le Cercle de Réflexion et d’Action des Elites Tchoum-CERACET et l’Amicale des Cadres et Hommes d’Affaires de Bamendjou-ACHADEB.

BAMENDJOU REMISE MOTO 20 MAI
BAMENDJOU REMISE MOTO 20 MAI

Ces deux regroupements des membres de l’élite octroyaient à la brigade de gendarmerie et au commissariat de sécurité publique, deux engins roulant. Ce sont des motos sport qui viendront faciliter la mobilité des éléments affectés à Bamendjou. Christian KAMGANG est le porteur du projet. Celui qui est par ailleurs Secrétaire Général du CERACET puis Secrétaire Général Adjoint de l’ACHADEB, explique : « Cette dotation vise à renforcer les mesures de sécurité dans tout l’Arrondissement. Le projet qui est désormais contenu dans un ouvrage de 35 pages fait suite à une étude qui a porté sur les délinquances d’appropriation dont les vols et les cambriolages. Le CERACET qui a conduit cette étude scientifique a jugé indispensable d’aider les forces de maintien de l’Ordre au maillage du territoire. L’un des problèmes identifiés était l’effectif réduit des éléments en service. Conscient de ce que nos efforts ne sauraient influencer ces effectifs puisque ça dépend de l’Etat, nous avons pensé que notre contribution pourrait influencer les moyens de mobilité. C’est-à-dire aider ces éléments à pouvoir intervenir avec efficacité. C’est la raison d’être de l’octroi des motos. Aujourd’hui, nous avons commencé avec deux motos pour un coût total d’un million deux cents mille fcfa. Nous envisageons d’aller plus loin.»

Christian KAMGANG porte parole Ceracet
Christian KAMGANG porte parole Ceracet

De part sa position stratégique (avec des axes qui débouchent sur Bafoussam dans la Mifi, Bandjoun dans le Koung-Khi, Baham et Batié dans les Hauts-plateaux, le Haut-Nkam voire la Menoua), Bamendjou reste le carrefour des cultures.

Les ressortissants de différentes tribus y mènent en toute tranquillité et liberté leurs activités. Preuve qu’ici, le vivre-ensemble est loin d’être une simple vue de l’esprit. « Je voudrais sans ambages dire que le vivre-ensemble est une réalité dans notre ressort de commandement. Vous n’avez qu’à voir avec cette mobilisation de toutes les composantes sociologiques de notre unité : les élites qui sont venues de très loin pour rehausser de leur présence cette cérémonie dans l’Arrondissement de Bamendjou, tous ces groupes associatifs venus des quatre coins de notre Arrondissement ; de même, les démonstrations faites par les différents établissements scolaires qui ont mis en scène cette intégration en leurs seins. Je crois que tous ces exemples montrent à suffisance que le vivre-ensemble est une réalité dans Bamendjou.» Soutient Michel ZO’O, Sous-préfet.

Tout ceci n’est possible que grâce aux efforts de toutes les forces vives, martèle le Sous-préfet. Puisqu’il nous est permis aujourd’hui de saluer la contribution fort appréciable de nos forces de défense malgré le nombre réduit, « le constat est réel que notre unité de commandement qui est aussi vaste et très peuplé souffre d’un déficit du nombre d’éléments dans les unités. Je voudrais reconnaître que cela n’est pas l’apanage de Bamendjou. C’est une réalité qui se vit dans l’ensemble du territoire. Mais nous voulons dire que ce nombre réduit d’éléments n’est pas un frein à l’efficacité de ceux-ci parce que jusqu’à présent, le ressort est bien tenu. Les actes de grand banditisme sont marginaux ; ça signifie que ce n’est pas le nombre qui est important mais la disponibilité et l’efficacité des hommes. Sous la coordination des deux chefs d’unités et sous la supervision de l’autorité administrative que je représente, parvenons à sécuriser le ressort… » A propos du coup de pouce des membres de l’élite, « l’organisation que nous envisageons pour un plus grand déploiement dans la lutte contre l’insécurité est simple, puisque la destination du matériel roulant est connue (Une moto pour la gendarmerie, une autre à pour le poste de sécurité publique). Il s’agit pour nous tout simplement de veiller à ce que l’utilisation soit celle pour laquelle ces deux engins sont destinés. Nous avons pris l’engagement auprès des donateurs pour que ces deux instruments de travail ne servent que pour la sécurisation des personnes et des biens dans notre Arrondissement. »

Ce don viendra rehausser la capacité opérationnelle des éléments des unités bénéficiaires afin que l’Arrondissement soit quadrillé. Arrondissement qui compte quatre groupements à savoir : Bamendjou, Bameka, Bahouan et Bangam.

                                                 Pascal Venus NGABANG(ouestmediainfo.cm)